Insolite
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Découvrez cette magnifique collection de 14 voitures hippomobiles, témoin de l'art de l'attelage du XIXème siècle.
Un art de vivre
Présentées aujourd’hui dans la remise de la cour de ferme, ces attelages pour deux à quatre chevaux aux diverses fonctions et fruits des plus grands noms de la carrosserie parisienne (Bail jeunes frères, Morel, Kellner...), aux finitions soignées, témoignent de cet art de l’attelage du XIXème siècle : raffinement et luxe.
Ces voitures hippomobiles reflètent la passion d'Henry Viguier pour les chevaux. Amateur de sport équestre, membre de la Société des courses de Châteauroux et Président du Cercle de l'étrier, il possède sa propre écurie à la casaque bleue et jonquille. Il mène lui-même jusqu'en 1939 ses attelages dans les avenues du bois de Boulogne ou les chemins du Berry, malgré le progrès de l'automobile.
Elles sont utilisées pour toutes les activités de la maison : chasses, promenades, pique-niques, visites dans les propriétés voisines, déplacements dans les bourgs environnants, voyages, transport des invités, approvisionnement de la demeure.
Ces équipages attelés de chevaux bien mis et à tête expressive, à grands rayons, bien étoffés, à poitrine large, avaient une distinction particulière. La foule les regardait bien davantage que la plus somptueuse automobile.
Extrait d'un article rédigé pour La Revue des agriculteurs de France en 1935
© Reproduction Jean-Luc Paillé / Centre des monuments nationaux
Quelques modèles
Coupé de poste à la d’Aumont
Ce type de voiture privée est rare et de grand luxe car équipée d'une suspension à huit ressorts, constituant le plus haut degré du confort hippomobile. Ces huit ressorts étaient d’un entretien coûteux car ils exigeaient un attelage de plusieurs chevaux et la présence d'un ou deux valets de pied chargés d'ouvrir les portières, de déplier les marchepieds, d'aider les passagers à monter ou descendre.
L’exemplaire de Bouges est à la « d'Aumont », c'est à dire qu'il ne possède pas de siège de cocher. La voiture est attelée à quatre chevaux menés par deux postillons montés sur les chevaux de gauche.
Ce mode d'attelage luxueux est réservé aux voitures de gala, en ville. Il en existe une version routière (pour le voyage) ou sportive (notamment pour la chasse) illustré par le coupé de Bouges.
© Bernard Renoux / Centre des monuments nationaux
La voiture à gibier
Cette voiture servait à transporter le gibier tué à la chasse. Montée sur deux roues, elle est fermée de panneaux à claire-voie et dotée de tringles en fer portant 315 crochets où étaient suspendues les prises de petite taille (lapins, lièvres, gibier à plume).
Elle illustre le savoir-faire et le talent des carrossiers provinciaux.
© Bernard Renoux / Centre des monuments nationaux