Environnement

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Les perspectives

Les quatre façades du château donnent vie à quatre magnifiques perspectives !

L’axe Est-Ouest : des jardins qui s’invitent dans la demeure

L’allée cavalière

En arrivant à Bouges depuis la direction de Vatan/Vierzon, on se trouve face à la perspective la plus ancienne du domaine : l’allée cavalière. Cette plantation d’arbres (de différentes espèces) sur quatre rangées date de la fin du XVIIIème siècle à la toute fin de la construction du château. Elle annonce l’entrée du domaine et fait une haie d’honneur aux invités et voyageurs. 

Une partie de ces arbres a subi les maladies, les tempêtes et les affres du temps qui lui ont laissé des séquelles notamment avec la disparition de la partie la plus proche du château lors de la grosse tempête de l’été 2001.

Château de Bouges, allée cavalière

© Yann Monel / Centre des monuments nationaux

La cour d'honneur et le tapis vert

La perspective de l'allée cavalière se poursuit en franchissant la grille avec la cour d’honneur bordée des broderies minérales créées par les Duchêne à la fin du XIXème-début XXème siècle. 

Elle traverse ensuite les halls du château pour se prolonger vers une grande étendue de pelouse (tapis vert) agrémentée d’un buffet d’eau. Tout au bout du tapis, un ancien portail décoratif muré et décoré d’une tête de déesse fluviale marque la fin de cette vue. Cet axe Est-Ouest est celui donné en priorité aux invités.

Château de Bouges, jardin, perspective ouest depuis le château

© Yann Monel / Centre des monuments nationaux

Au Nord : le régulier et le naturel se rejoignent

Le jardin à la française

Lorsque les Dufour (avant-derniers propriétaires) font appel aux paysagistes Duchêne à la fin du XIXème siècle, c’est pour finir la composition de leur domaine et mettre en valeur les bâtiments qu’ils viennent de restaurer. 

Dans les goûts de cette époque, un jardin régulier de buis sculptés est implanté au pied du château encadré de huit ifs taillés en cône. Une balustrade de pierre marque la jonction entre ce jardin dit « à la française » et le parc dit « à l’anglaise ». Cette séparation se prolonge aussi le long de l’axe Est-Ouest. Pour accéder au parc depuis ce parterre, une ouverture est laissée avec deux grands vases Médicis pour décor.

Château de Bouges, parterre nord depuis le château

© Yann Monel / Centre des monuments nationaux

Le parc à l'anglaise

Le parc est formé sur les anciens bois entourant le château. Au fil des siècles, il est travaillé, percé de trouées, embelli de prairies dévoilant de nombreuses perspectives et points de vue. 

Les parcs à l’anglaise sont créés pour divertir l’œil et lui laisser croire cependant que tout est naturel.

L’existence de l’étang près des pavillons de chasse est avéré depuis le début du XIXème siècle ; sa taille a presque quadruplé aujourd’hui. Il génère un miroir d’eau où se reflètent les plantations : les saules pleureurs, liquidambars et conifères.

Vue sur l'étang

© Château de Bouges / Centre des monuments nationaux

Au sud : une vue sur la vie active du domaine

Lors de sa construction, le château est implanté en bordure du village et les communs viennent naturellement former une frontière entre le petit peuple et le bourgeois. Deux cours et deux corps de bâtiments séparent ces mondes avec au plus proche du château, la cour des communs, les écuries et selleries de luxe et dans un deuxième temps la basse-cour et les étables (aujourd’hui remise des voitures hippomobiles). 

Depuis le château, cette vue est en partie masquée par des tilleuls, mais vous pourrez en profiter depuis la chambre de la gouvernante, ouverte au public.

De l'intérieur ou de l'extérieur du château, ouvrez les yeux et admirez ces perspectives qui font également le charme du lieu !

Château de Bouges, cour des communs

© David Bordes / Centre des monuments nationaux