Incontournable
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Incontournable
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Goûtez au charme d’une demeure de campagne et de son atmosphère XVIIIe siècle reconstituée par des propriétaires passionnés : Henry et Renée Viguier.
Sous son apparence de construction carrée et régulière, le château de Bouges cache bien ses charmes. En regardant dans le détail ses façades, on découvre des traces laissées par les modifications apportées au fil des siècles pour faire de ce château une demeure moderne et domestiquement fonctionnelle.
Les quatre frontons sont les seuls éléments décoratifs sculptés dans la pierre de tuffeau de Villentrois : pour l’entrée principale à l’Est, les armes du constructeur ; à l’opposé, à l’Ouest, le côté champêtre des lieux avec des fleurs, légumes et outils du jardin ; enfin, au Nord et au Sud, des cartouches rocaille entourées de guirlandes de fleurs plus traditionnelles.
Dès les portes du Hall d’honneur franchies, le décor change. Oubliez le tuffeau blanc ! Place aux marbres (en trompe l’œil). Chaque époque a laissé des traces dans ces lieux à tel point qu’on ne sait plus réellement aujourd’hui ce que pouvaient être les décors d’origine.
Malgré tout, il se dégage une ambiance et une harmonie très XVIIIe. Mme Viguier, dernière propriétaire, s’entoure des meilleurs artisans et décorateurs pour faire revivre la demeure, vidée par les propriétaires précédents, la famille Dufour.
Chaque pièce a son ambiance et sa personnalité : des boiseries en bois ciré pour Henry Viguier, des textiles fleuris pour son épouse ; des touches dorées pour la salle à manger et le grand salon, les pièces de réception ; une ambiance plus intime pour la bibliothèque et l’Atelier (leur pièce de vie). Certaines salles portent même un nom en lien avec leur décor comme l’incontournable chambre aux Perroquets.
Renée Viguier s’est attaché à réemployer des textiles déjà présents dans le château lors de leur acquisition en 1917 ainsi qu’à acheter des tentures anciennes pour confectionner ses nouveaux décors. Les textiles coûtant cher, la réutilisation des tissus anciens est une tradition ancestrale ; déposer des tentures abîmées, les découper et les réassembler pour faire des rideaux ou courtepointes est tout à fait dans les mœurs. Aujourd’hui encore, ces techniques sont utilisées en restauration.
Le couple Viguier achète, sélectionne et agence une profusion de meubles pour en faire une vraie collection. Il s’agit essentiellement de mobilier d’époque Louis XV et Louis XVI, installé selon l’univers et la fonction des pièces.
Les meubles à transformation (tel le tabouret-escabeau de bibliothèque) ou à mécanisme (comme le fauteuil d’aquarelliste) intéressent ce couple d’amateurs et de collectionneurs, certaines pièces faisant même la réputation des lieux.